Un jour en hiver

Un jour en hiver.
Je suis sortie de ma voiture pour admirer la neige s’envoler autour des sommets à la façon d’une brume légère.
Les chevilles fraichies par la neige qui s’engouffrait dans mes chaussures, admirant un paysage pastel et majestueux, dans le silence feutré des étendues immaculées.

Un jour en hiver, je me suis rappelée à quel point j’aimais cet endroit.

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Fréro Delavega – Le Chant des Sirènes (eh ouais)

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Florence ! *Clap Clap Clap* Florence ! *Clap Clap Clap*

Oh ! Me voilà de retour aux Théâtres Romains de Fourvière ! La dernière fois, c’était pour Woodkid en 2013, et il pleuvait sa mère, c’était bien sympa. Non pour de vrai c’était marrant, ceux qui comme moi n’avaient pas anticipé s’étaient farci le petit poncho transparent vendu à l’entrée, les autres arboraient de chouettes K-way de toutes les couleurs. Ça donnait un sacré patchwork dans les gradins, et franchement, ça faisait son petit effet.

Mais bon, ça c’était y’a deux ans. Cette année, on est passé au niveau supérieur, parce qu’à l’affiche, c’était Florence and The Machine. Attention.
Histoire de planter le décor, je vais rappeler que le début de ce mois de juillet 2015 a été frappé par une forte canicule, et que Lyon bien entendu n’a pas été épargnée. Alors quand par radinerie j’ai préféré prendre mon vélo plutôt que le funiculaire pour monter sur la colline, autant dire que j’ai vite compris que ça allait me coûter cher (AH AH AH). Un truc du style 25 minutes à pousser dans une côte interminable, par 36°, sans eau, en sandales. L’angoisse, mes amis, L’ANGOISSE.
Mais j’y suis arrivé hein, sans perdre ni poumon ni mollets, juste la quasi totalité de mes sels minéraux. Bienheureuse, je file sans attendre me délester de 2€50 en contrepartie d’une bouteille d’Evian bien fraîche, quelque chose qui dans le contexte s’apparente au bonheur suprême.

Il est présentement 19h57, le début du concert est  à 20h, difficile d’être plus ponctuelle. Bon comme d’habitude je ne vais pas m’appesantir sur la première partie, parce que c’était franchement pas top. Franchement franchement pas top. Et tellement d’ailleurs que… Ah merde, pardon, j’ai dit que j’allais pas m’appesantir dessus.
Je ne parlerai pas non plus des 40 minutes d’attente réglementaires entre les deux (d’habitude c’est plus 30 mais exceptionnellement je ne vais pas chipoter), entourée de tous ces corps aussi moites que le mien. Je ne me suis jamais autant essuyée le front que ce soir là je crois. Il fallait que je le dise.

photo 1Et puis enfin ils arrivent, les musiciens. On les acclame, on est heureux, la chaleur n’est désormais plus notre unique priorité. Et puis on l’aperçoit, Florence. Au fond à droite, toute de blanc vêtue, avec ses longs cheveux flamboyants.
J’ai un peu honte de dire que je ne me souviens pas de la chanson par laquelle elle a débuté son show. Mais je sais que pas longtemps après a suivi Ship To Wreck, extrait de son dernier album How Big, How Blue, How Beautiful. Ah qu’est-ce que c’était bien. Bon, j’en conviens, cet opus sorti début juin a des accents plus rock que les précédents. What Kind of Man par exemple (dont j’ai déjà parlé me semble-t-il) en est un parfait exemple. Le couple batterie / guitare s’impose dans un style pop rock plus classique, la voix s’éraille et se durcie quelques fois. Mais ses tonalités si particulières sont toujours là, et son univers onirique n’est jamais loin.
Parce que Florence Welch, c’est une rêveuse un peu torturée, qui s’anime au son de nos acclamations, qui vibre et communie avec nous.

photo 3Ceux qui sont là le savent, ce sont des vrais. Ils connaissent toutes les chansons sur le bout des doigts, hurlent dès les premières notes, font des cœurs avec leurs mains. On est chez les Bisounours ici, y’a pas de doute.
Et pour mon plus grand bonheur, les extraits de ses anciens albums ne manquent pas : pour Rabbit Heart (Raise It Up), elle demande aux hommes de prendre leurs copines sur leurs épaules. Aller hop ! Sur Drumming Song, c’est la folie, sur Cosmic Love, c’est la folie, sur Spectrum tout le monde saute et chante… Et puis quand ça approche de la fin enfin on a droit à You’ve Got The Love, et moi les chansons où tout le monde reprend en chœur comme ça, ça donne le frisson !
Et pour finir… le magistral final sur Dog Days Are Over, pour lequel je n’ai pas de mots. Comme à l’accoutumée, le public s’amuse à lancer en l’air les coussins verts distribués pour soulager le séant de ceux qui s’assoient dans les gradins. J’avoue que c’est marrant mais très peu pratique pour filmer !

photo 2Une sacrée performance pour une soirée vraiment exceptionnelle, voilà ce que je retiendrai de ces Nuits de Fourvière 2015… Et non je ne ferai pas de jeu de mot sur Florence qui est une vraie Machine, parce que ça vraiment ça craint.

 

Florence And The Machine – Hurricane Drunk

Je suis la résistance

7 janvier 2015.

Une date dont on ne voudrait pas avoir à se souvenir. Pas comme ça. Un jour funeste où l’on a arraché sa voix à la France. Des minutes – que dis-je – des heures de silence abasourdi, au cours desquelles chacun s’est demandé si tout cela était bien réel. Si un tel affront, une telle horreur pouvaient venir troubler une paix déjà toute relative.

Aujourd’hui cela fait déjà trois jours. Mais la douleur est toujours là, et elle le sera longtemps. Elle le sera longtemps, parce qu’il est impossible de penser à ce drame sans être traversé d’effroi. Sans être révolté. Sans se dire qu’en fait, qu’est-ce qu’un dessin contre une vie ?

Tout cela me paraît tellement dérisoire tout à coup.

D’aucuns disent qu’on peut rire de tout (mais pas avec n’importe qui). Et c’est vrai. Mais désormais, ce n’est plus une simple possibilité. C’est une nécessité. Une absolue nécessité.

Oui il faut rire de tout, oui il faut dire les choses. Sans oublier de respecter, mais il ne faut plus se taire. Comme un honneur à leurs mémoires, et au combat de nos ancêtres qui se sont démenés pour nos libertés. Pour que chacun ait droit à sa voix. Pour que l’on s’écoute.

C’est à nous maintenant. C’est à nous de prendre le relais, de nous battre pour notre liberté d’expression. Parce que c’est la France, son caractère, sa raison d’être. Et que personne n’a le droit d’en décider autrement à notre place.

Peut-être veulent-ils nous soumettre. Nous réduire au silence. Semer le chaos.
Moi je vois qu’ils n’ont fait que réveiller les consciences, créer un sursaut citoyen dans une société qui était en proie aux doutes. Il est maintenant l’heure de se rassembler. Ensuite, il ne faudra pas oublier : nous sommes Charlie, nous sommes l’espoir, nous sommes la résistance.

Et c’est bien la plus belle réponse, le plus bel élan que l’on puisse donner à cette année 2015 qui commence si violemment.

 

Balade aux Lumières

Cette année encore, c’est un univers féérique qui embrasse la ville pour quelques jours. Des effluves de vin chaud épicé parcourent les rues.
Place Sathonay, les gens dansent la valse. Malgré le froid, malgré la bruine parfois, rien ne vient perturber leur joie. Simple et entière.

Merci Lyon pour cet interlude magique.

 

 

 

Edvard Grieg – In the Hall of the Mountain King

J’ai visité un hôpital désaffecté

Une bâtisse d’un jaune passé impose sa majesté dans le soleil du matin. Une majesté glauque. Mais on ne reculera pas. Ni devant les vitres brisées, ni devant les entrées murées qui rendent les couloirs opaques.
On est ici dans le temple de la désolation. Les plafonds ont été percés, dépouillés, les portes arrachées ; et leurs débris gisent au sol dans une angoissante immobilité.

 

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Christine and The Queens – The Loving Cup